Mégatendances et résilience sismique au cœur de la conférence sur la protection de la population

La Conférence sur la protection de la population 2025 (BSK25), organisée par l'Office fédéral de la protection de la population (OFPP), s'est tenue à la Maison du peuple de Bienne. Cette manifestation ne vise pas seulement à transmettre des connaissances sur un thème précis, mais aussi à créer un réseau entre les participants, qui sont pour la plupart des acteurs de la protection de la population (police, sapeurs-pompiers, services de secours sanitaires, services techniques et protection civile).

La BSK25 a débuté par les salutations de Martin Pfister, conseiller fédéral et chef du Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS), et de Philippe Müller, conseiller d'Etat et directeur de la sécurité du canton de Berne. Dans son discours, le conseiller fédéral Martin Pfister a relevé qu'en ces temps de forte dégradation de la situation en matière de politique de sécurité, la protection de la population en Suisse reste un élément central de notre architecture de sécurité et de notre dispositif de protection.

Les premières interventions de la conférence ont été consacrées aux mégatendances, à leur pertinence pour la protection de la population ainsi qu'à leur impact sur la gestion des risques, et comprenaient un aperçu de la prévention des séismes en Suisse. La réaction de la Confédération et des cantons à un tremblement de terre a également fait l'objet d'un exposé.

Le risque sismique avait été choisi comme l'un des deux thèmes centraux de la conférence, car cette catastrophe naturelle exige des organisations de protection de la population la mise en œuvre de la plupart de leurs capacités nécessaires à la gestion d'événements majeurs et parce que son potentiel de dommages est particulièrement élevé.

La robotique pour localiser les victimes du tremblement de terre

D'autres exposés ont permis d'approfondir cette thématique. Grâce à des instruments de big data et d'intelligence artificielle, les tremblements de terre qui se préparent peuvent être détectés à l'avance, ce qui permet de donner l'alerte à temps. Une autre méga-tendance, la robotique, peut à son tour aider à localiser les victimes et les personnes coincées dans les décombres, tandis que la numérisation peut contribuer à une meilleure évaluation de l'état des bâtiments après un séisme.

Vers la fin de la conférence, l'analyse d'un grand nombre de données anonymes sur les téléphones portables a été abordée. Cela permettrait de mieux comprendre le comportement de la population touchée par une catastrophe et d'améliorer sa protection. Toutefois, avant de pouvoir mettre en place un tel outil, il convient de maîtriser les exigences élevées en matière de protection des données. L'avant-dernière intervention de la conférence a présenté un projet visant à augmenter la capacité de la population à gérer les crises en renforçant la résilience sociale et individuelle. Le thème du dernier exposé était la coordination de l'aide internationale.

Après les exposés, les participants ont eu l'occasion d'entretenir des contacts autour d'un petit apéritif : Lorsque les principaux acteurs se connaissent déjà, une crise peut être gérée plus efficacement. Dans son discours de clôture, Michaela Schärer, directrice de l'OFPP, a souligné l'importance d'une bonne collaboration entre les différents partenaires, en particulier entre la Confédération et les cantons, afin que les innovations puissent être rapidement mises au service de la protection de la population.

Source : babs.admin.ch