La violence des jeunes recule à nouveau

En 2015, les tribunaux des mineurs du canton de Zurich ont ouvert une procédure pénale contre 4'674 jeunes. Le nombre total de cas enregistrés était donc supérieur de 3,2% à celui de l'année précédente, où 4'530 jeunes avaient été dénoncés. En revanche, on constate un recul massif de la violence juvénile. Alors qu'en 2009, 1'151 jeunes au total étaient accusés d'avoir commis un acte de violence, ils n'étaient plus que 499 en 2015 à devoir répondre de leurs actes devant un tribunal des mineurs. Par rapport à l'année précédente, le nombre de jeunes dénoncés pour un délit de violence a donc de nouveau diminué de 13,8%.

Moins de condamnations pour des délits contre la vie et l'intégrité corporelle
En 2015, les juges des mineurs ont rendu 3'697 ordonnances pénales (4'108 l'année précédente) et dans 41 (44) cas, une mise en accusation a été déposée auprès des tribunaux des mineurs. 3'665 (4'185) peines ont été prononcées, dont 1'994 (2'361) réprimandes, 937 (1'002) prestations personnelles, 546 (575) amendes et 118 (112) privations de liberté. Dans 40 (25) cas, aucune peine n'a été prononcée et pour 21 (13) condamnés, les parquets des mineurs et les tribunaux ont ordonné 30 (21) peines pour adultes. Réparties par groupes d'infractions, les infractions contre le patrimoine ont représenté la plus grande part avec 35,4% (32,3%). Les infractions à la loi sur les stupéfiants ont légèrement augmenté, passant de 17,6 à 19,2%, tandis que les délits contre la vie et l'intégrité corporelle, tels que les lésions corporelles, les voies de fait et les rixes, ont diminué de 3,7 à 2,3%. 8,6% (7,5%) de toutes les infractions étaient dirigées contre la liberté (menaces, contrainte, violation de domicile), 3,3% (1,1%) contre l'intégrité sexuelle. En ce qui concerne les condamnations, la part des jeunes filles était de 23,8% en 2015, soit un peu moins que l'année précédente (25,5%). La proportion d'étrangers était de 33,9% (30,5%).

Recul des mesures de protection
Le recul de la violence juvénile s'est également répercuté sur les mesures de protection. Un net recul est à signaler tant pour les mesures stationnaires (placement dans des maisons d'éducation) 16 (18) que pour les mesures ambulatoires (surveillance, assistance personnelle ou traitement ambulatoire) 91 (97). A la date de référence du 31 décembre 2015, 50 (47) jeunes se trouvaient dans une mesure stationnaire et 213 (253) dans une mesure ambulatoire. Le recul des interventions s'est également reflété dans les charges financières pour les mesures de protection, qui ont à nouveau diminué de près de 7% et s'élevaient encore à 19,2 millions (20,6) en 2015. Les coûts des mesures de protection sont donc inférieurs de 36% à ceux de l'année record 2009, où un total de 30,0 millions avait dû être dépensé pour des mesures de protection.

Source : Canton de Zurich, Direction de la justice et de l'intérieur, Oberjugendanwaltschaft