Égalité des femmes handicapées
AGILE.CH se joint à la grève des femmes et demande une véritable égalité qui intègre les femmes handicapées. La perspective du handicap est trop souvent absente des mesures en faveur de l'égalité entre femmes et hommes. Agile défend une double égalité : les mêmes droits et l'autodétermination pour les femmes handicapées.
La Convention de l'ONU relative aux droits des personnes handicapées (ONU-CDP) reconnaît que des mesures spécifiques pour les Égalité des chances des femmes handicapées. Un article spécifique est consacré aux femmes (art. 6) et les aspects de genre sont repris dans plusieurs autres articles en tant que thème transversal. La CRDPH de l'ONU est entrée en vigueur et est contraignante pour la Suisse il y a environ cinq ans. Il faudrait enfin examiner dans quelle mesure elle a contribué à améliorer les conditions de vie des 985'000 femmes et filles handicapées en Suisse.
Le 14 juin, les femmes handicapées élèvent la voix dans différents endroits de Suisse, car elles veulent enfin être entendues et vues. Elles prennent en compte les revendications exprimées dans l'appel à Grève des femmes notamment les trois points suivants :
- Nous voulons une revalorisation des "métiers féminins" et leur rémunération adéquate. Nous voulons des assurances sociales qui garantissent notre existence. Les assurances sociales assurent le salaire, pas le travail. Les bas salaires des "métiers féminins" et le travail à temps partiel entraînent des rentes AI plus faibles pour les femmes.
- Nous demandons un plan national de prévention contre la violence, qui permettrait également de mettre en œuvre la Convention d'Istanbul.
- Lors de l'élaboration de concepts et d'activités liés au genre, il faut toujours tenir compte des besoins des femmes handicapées. Le fait, par exemple, que les informations sur l'aide aux victimes disponibles sur www.opferhilfe-schweiz.ch soient également traduites en langue des signes est réjouissant. Puissent de nombreux services et institutions suivre cet exemple !
Réflexions de deux femmes handicapées sur l'égalité des chances
"La double égalité signifie pour moi que je suis prise au sérieux et valorisée en tant que femme handicapée. J'en fais l'expérience dans mon travail en tant que seule enseignante d'économie et de droit dans notre corps de métier et en tant que seule personne handicapée dans tout le collège. C'est ainsi que cela devrait être ! C'est dommage que nous devions encore thématiser une telle évidence". Simone Leuenberger est professeur de gymnase et vit avec une myopathie.
"Quand j'étais jeune femme, j'ai travaillé à temps partiel dans un emploi mal payé, avec la confiance de gagner plus plus tard. Et puis je suis tombée malade. Comme je n'avais pas beaucoup gagné jusqu'alors, ma demi-rente AI est désormais réduite en conséquence. Le fait que j'aurais certainement encore fait évoluer mon salaire ne joue aucun rôle dans le calcul de la rente AI. Le supplément de carrière n'existe que pour les rentes de survivants, pas pour les rentes AI. Pour moi, l'égalité signifie que les femmes qui ont des emplois typiquement féminins et qui travaillent à temps partiel reçoivent également des prestations des assurances sociales qui leur permettent de vivre. " Anita Wymann, collaboratrice administrative chez AGILE.CH, vit avec la sclérose en plaques.
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