SPIK avec de nouvelles approches de solutions en Suisse et à l'étranger

Cette année, le SPIK, organisé par l'association Swiss Police ICT, a permis de discuter des nouveaux défis et des solutions possibles. L'accent a été mis sur différents domaines de l'informatique policière, mais aussi sur la communication opérationnelle.

Stefan Blättler, président de la CCPCS. Source : Sascha Hähni, Swiss Police ICT

Le site SPIK-En 2017, le congrès s'est déroulé pour la première fois sur deux jours. Le thème principal de la première journée était la communication d'intervention, avec pour mots-clés le maintien de la valeur de Polycom ainsi que son développement en un réseau de données performant et l'alerte de la population. Lors de la deuxième journée, outre les thèmes traditionnels relatifs aux centrales d'intervention, l'analyse et la visualisation des délits et du travail de la police ont été des sujets importants.
La journée de la communication a été ouverte par Thomas Baumann, directeur adjoint du service de presse de la préfecture de police de Munich. Le thème : la tuerie de Munich et la communication de crise qui en découle dans le contexte de la gestion opérationnelle de l'intervention.
Situation initiale : plus de 80% de la population utilise quotidiennement Internet ; parallèlement, les structures médiatiques classiques se dissolvent à moyen terme, selon Baumann. Dans ce contexte, une structure quantitative impressionnante s'est développée : Suite à la tuerie, 4 761 appels ont été reçus par les centrales d'intervention ; 72 000 "billets" ont été envoyés via les médias sociaux. Il s'agissait surtout de messages de citoyens inquiets qui disaient avoir constaté quelque chose d'inquiétant - avec pour résultat d'innombrables interventions d'accompagnement.
La conclusion de la gestion réussie d'un triste événement : la communication de crise via la radio et la télévision ne fonctionne plus à elle seule. Pour ne pas perdre de temps, il faut atteindre les citoyens là où ils se trouvent : Sur leurs smartphones, selon Baumann. Et la police doit réussir à prendre au sérieux toutes les peurs et les inquiétudes.

Harmonisation de l'informatique policière
Stefan Blättler, commandant de la police cantonale bernoise, qui a ouvert la deuxième journée en tant que président de la CCPCS, a souligné que l'être humain était au centre des préoccupations, notamment les forces d'intervention, que la technologie doit soutenir.
Il a souligné l'harmonisation sans précédent en Suisse, au-delà des frontières cantonales, qui a été réalisée dans le domaine de l'informatique policière : "Il s'agit maintenant de donner vie à cette base visionnaire", a constaté Blättler. Dans le domaine des centrales d'intervention et des applications de police, la numérisation est déjà bien avancée avec des programmes tels que la gestion des services d'urgence (DLWL) à l'échelle nationale, le poste de police numérique Suisse ePolice pour les vols de vélos ou de cyclomoteurs ou encore l'application des unités spéciales (SOE). Blättler voit en revanche un grand besoin d'agir dans le domaine des appareils de télécommunication, entre autres dans l'exploitation de Polycom : "Une harmonisation à l'échelle nationale serait judicieuse". Ne serait-ce que parce que les cantons doivent assumer eux-mêmes les travaux de renouvellement.

Une vue de l'extérieur
Entouré de représentants de la police, de l'économie, de la politique et de la branche informatique, le philosophe et publiciste Ludwig Hasler a réfléchi sur le thème de la numérisation. "Tout s'améliore. Donc pire", telle est sa thèse. Il peut paraître rassurant que l'incident que constitue l'homme soit éliminé par le numérique, mais cela signifie aussi que la responsabilité de l'homme lui échappe, selon Hasler. Les flux de données deviennent autonomes, plus vulnérables, l'agresseur devient technologique et anonyme. Sa quintessence : "Une société devient vraiment sûre lorsqu'elle abolit la liberté. Le numérique pourrait y parvenir".
Au total, plus de 700 représentants de la police et de l'économie, des experts en informatique de différentes branches et des participants du monde politique ont pris part au 10e SPIK. Cet événement annuel est la plateforme nationale d'échange d'expériences sur les thèmes de l'informatique policière et de la lutte contre la cybercriminalité. Outre les huit, respectivement dix-neuf exposés, les participants ont pu se rendre compte de l'utilité pratique des solutions présentées sur plus de 30 stands d'exposition.

Source : Swiss Police ICT

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