Recherche de personnes - la Rega mise sur les drones

La Rega mise sur les engins volants sans pilote pour la recherche de personnes disparues : Le drone de la Rega récemment développé doit survoler de manière autonome de vastes zones de recherche. Il est équipé de différents capteurs, comme par exemple une caméra thermique.

Photo : Rega

 

Depuis près d'un an et demi, la Rega travaille sur son propre projet de drone. A l'avenir, le drone de la Rega sera utilisé en complément lors de missions de recherche de personnes disparues, blessées ou malades, par exemple lorsque de mauvaises conditions de visibilité rendent impossible l'intervention d'un hélicoptère. Ces missions se déroulent en étroite concertation avec d'autres partenaires d'intervention, notamment les autorités de police compétentes. D'autres vols d'essai de grande envergure sont prévus avant que le système de drones puisse être utilisé pour des opérations de recherche à partir de 2020.

Extension judicieuse du spectre d'utilisation

"Je suis convaincu que le drone de la Rega va encore élargir le spectre des missions de la Rega", a déclaré le CEO Ernst Kohler lors de la conférence annuelle du 12 avril. Lors du développement du système de drone, la Rega a pu mettre à profit ses décennies d'expérience acquises lors d'innombrables opérations de recherche. Rien que l'année dernière, la Rega a recherché près de 160 fois une personne disparue depuis les airs, parce qu'il existait un soupçon fondé qu'une personne avait besoin d'aide.

"Nous avons suivi l'évolution de la technologie des drones depuis ses débuts et avons toujours été convaincus que les drones pouvaient surtout apporter un soutien dans les opérations de recherche", explique Sascha Hardegger, chef des opérations héliportées et responsable du projet. Selon lui, il n'existe pas encore sur le marché de système de drone répondant aux exigences de la Rega. La possibilité d'utiliser un drone relativement petit, léger et flexible sur une distance de plusieurs kilomètres et pendant une durée d'intervention de plusieurs heures sans contact visuel avec le pilote du drone n'existe pas encore. "C'est pourquoi nous avons pris l'initiative de développer le drone de la Rega en collaboration avec des partenaires appropriés", explique Hardegger. Entre-temps, la Rega travaille intensivement depuis environ un an et demi sur son propre projet de drone, avec l'objectif de mettre bientôt à disposition ce moyen d'intervention supplémentaire pour des missions de recherche.

Le drone ressemble à un mini-hélicoptère

Avec trois pales et un rotor d'un peu plus de deux mètres de diamètre, le nouveau drone de la Rega ressemble à un mini-hélicoptère et n'a pas beaucoup de points communs avec les drones multicoptères du commerce. Lors d'une mission de recherche, il survole de manière précise et autonome, à une altitude de 80 à 100 mètres, de vastes zones de recherche en suivant un itinéraire prédéfini grâce à la navigation par satellite. Il évite de lui-même les autres aéronefs ou les obstacles, comme les câbles ou les hélicoptères. Des systèmes anticollision ainsi que de nombreuses informations enregistrées à bord, comme le modèle de terrain et les bases de données d'obstacles, y veillent. Le drone n'est pas utilisé au-dessus de zones densément peuplées ou à proximité d'un aérodrome. Il est en outre équipé d'un parachute de secours.

Capteurs à bord pour localiser les personnes disparues

Différents capteurs à bord du drone, dont une caméra thermique, permettent de localiser les personnes disparues. Leurs signaux et ceux de la caméra pour la lumière du jour sont catégorisés à bord du drone à l'aide d'un logiciel d'apprentissage en temps réel. Ce logiciel est développé en collaboration avec l'EPF de Zurich. Si les algorithmes soupçonnent une personne sur la base de l'analyse d'images de quelques pixels, le drone transmet immédiatement cette information à l'opérateur au sol. La localisation intégrée des téléphones portables doit également aider à la recherche de personnes blessées ou malades : Le drone de la Rega peut ainsi localiser un téléphone portable à quelques centaines de mètres de distance dans des zones non habitées et retrouver ainsi très probablement son propriétaire. Le prototype de cet appareil est actuellement testé en collaboration avec la police, dont la recherche d'urgence de personnes disparues relève de la compétence. La protection des données sensibles fait l'objet d'une attention particulière.

Le drone en complément

"Même si le drone lui-même n'est pas habité et vole automatiquement, il faut un équipage bien formé, composé d'un opérateur et d'un pilote, qui coordonne la recherche avec les différentes forces d'intervention et utilise le drone à bon escient", explique Sascha Hardegger. "Seule l'interaction de toutes les forces d'intervention impliquées sur place est prometteuse lors de recherches de personnes difficiles. Dans certains cas, le drone sera un bon complément, mais ne remplacera pas l'hélicoptère de la Rega et son équipage. Si la recherche d'une personne blessée ou malade est couronnée de succès, l'hélicoptère de la Rega ou un autre moyen d'intervention restera nécessaire à l'avenir pour la sauver ou apporter une aide médicale au patient".

Source : Rega

Photo : Rega

 

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