Le nombre de forces de sécurité a fortement augmenté

Une étude du Réseau national de sécurité révèle la dernière évolution des effectifs des forces de sécurité publiques et privées. Selon cette étude, environ 70% du personnel de sécurité travaillent dans le secteur public et 30% dans le secteur privé.

Forces de sécurité : l'augmentation dans le secteur privé a été plus forte que celle dans le secteur public. (Photo : R. Strässle)

 

En Suisse, il n'existe pas de statistiques globales et centralisées sur le personnel de sécurité. Les sources sont dispersées et de qualité variable, comme l'a indiqué le Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS) le 12 décembre. Le site Réseau national de sécurité a donc donné à l'association ESEHA un mandat de recherche. L'ESEHA serait spécialisée dans la collecte et l'analyse de données statistiques pour les autorités publiques.

La garantie de la sécurité et de l'ordre est réservée à l'Etat, principalement aux polices cantonales et communales, mais aussi au Corps des gardes-frontière (Cgfr) et à la police de la Confédération (Fedpol), poursuit le communiqué du DDPS. Ces dernières années, le secteur privé est toutefois devenu un acteur complémentaire incontournable du secteur de la sécurité en Suisse.

Consolidation des forces de sécurité à tous les niveaux

L'évolution récente (2011 à 2016) montre une augmentation plus rapide des forces de sécurité dans le secteur privé (+20,5%) que dans le secteur public (+8%). Dans le même temps, les effectifs de l'armée affectés à la sécurité intérieure auraient diminué (-4%). L'effectif des forces de sécurité (sans l'armée) a donc globalement augmenté plus fortement (+11,5%) que la population résidente (+5,8%). Au niveau fédéral, c'est le Corps des gardes-frontière qui a connu la plus forte croissance (+17,3%). Les forces de police des cantons, des communes et de la Confédération ont augmenté ensemble de 14,7% entre 2011 et 2018, l'augmentation étant plus importante pour les postes administratifs que pour les policiers au sens strict (+11,6%). Cette évolution générale s'explique par la croissance démographique, la nécessité d'une présence 24h/24 en milieu urbain et l'augmentation des grandes manifestations.

La figure montre l'évolution récente des services de sécurité privée, qui sont passés de 17 000 à 21 000 employés entre 2011 et 2016 (+23,5 %) (total en vert clair, équivalent temps plein, ou ETP, en vert foncé). L'augmentation plus faible en ETP (+20,5 %) indique l'augmentation de l'embauche de travailleurs à temps partiel dans le secteur privé.

Densité de police plus élevée

En raison du fédéralisme, les cantons sont plus ou moins décentralisés en fonction de leur organisation. Le nombre de forces de sécurité dépendrait en outre de la situation géotopographique, des moyens financiers à disposition, mais aussi des conditions socio-économiques du canton. Pour cette raison, la densité policière est plus élevée dans les cantons urbains et les cantons frontaliers, c'est-à-dire, par ordre décroissant, Bâle-Ville, Genève, Zurich, le Tessin, Vaud, les Grisons, Schaffhouse et Neuchâtel, mais aussi Uri, fortement influencé par le trafic sur l'axe du Gothard, conclut le DDPS.

 

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