Des passagers récalcitrants mettent la sécurité en danger

Les personnes qui ne se comportent pas correctement pendant un vol doivent pouvoir être poursuivies à l'avenir. Jusqu'à présent, cela était plutôt difficile.

L'ambiance à bord n'est pas toujours aussi paisible. © depositphotos, Candy BoxImages

Les compagnies aériennes devraient à l'avenir pouvoir poursuivre plus facilement en justice les passagers qui enfreignent les règles de conduite à bord. Le Conseil fédéral propose au Parlement (cf. message ici), d'adapter en conséquence le protocole du 4 avril 2014 modifiant la convention relative aux infractions et à certains autres actes survenant à bord des aéronefs (convention de Tokyo). Le protocole adopté à Montréal améliore la Convention de Tokyo et tient compte du nombre croissant de passagers récalcitrants. Selon la Confédération, les incidents impliquant des passagers qui ne respectent pas les règles de conduite à bord d'un avion et qui ne tiennent pas compte des instructions de l'équipage ont nettement augmenté ces dernières années, comme l'indique le communiqué du 27 mai 2020.

Quelques escales imprévues

Dans plusieurs cas, cela a mis en danger la sécurité de l'avion, et dans certains cas, des escales imprévues ont même dû être effectuées pour déposer des personnes gênantes pour des raisons de sécurité, comme le souligne la Confédération. Par le passé, il n'a pas été possible de poursuivre en justice les "unruly passengers", principalement en raison de l'absence de compétence judiciaire de l'Etat dans lequel l'avion a été contraint d'atterrir.

Par conséquent, l'amendement du protocole ajoute une compétence obligatoire supplémentaire pour l'État du détenteur et l'État national. Le protocole prévoit également une liste des infractions les plus graves (agression physique ou menace d'agression physique, refus d'obtempérer aux ordres du personnel de bord). En outre, le protocole prévoit des dommages et intérêts pour les personnes qui ont été révoquées en raison de leur comportement récalcitrant.

Le protocole fait partie de la législation multilatérale de l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI), dont la Suisse est membre.

Source : Bund

 

Utiliser les données des passagers aériens suisses pour lutter contre le terrorisme

Les données des passagers aériens peuvent contribuer à la lutte contre le terrorisme et la grande criminalité. Vingt-quatre pays européens ont déjà mis en place des services chargés de traiter les données des passagers aériens. La Suisse devrait également pouvoir utiliser ces données PNR. Selon le Conseil fédéral, les données des passagers aériens, appelées Passenger Name Record (PNR), doivent également être collectées et utilisées en Suisse. Les données des passagers aériens, telles que le prénom et le nom, les coordonnées ou l'itinéraire, permettent d'identifier les personnes enregistrées dans les systèmes d'information de la police - et ce avant même le décollage. De cette manière, il reste plus de temps pour prendre les mesures nécessaires, selon le Conseil fédéral. Les personnes suspectes peuvent également être identifiées de cette manière et leurs déplacements peuvent être suivis. Cela est particulièrement utile dans le cadre de recherches ou d'enquêtes.

Une directive de l'UE oblige les compagnies aériennes à transmettre aux autorités des lieux de départ et d'arrivée dans les Etats membres de l'UE les données relatives aux passagers 24 à 48 heures avant l'heure de départ prévue ainsi qu'après la fin de l'enregistrement. Les compagnies aériennes qui desservent des destinations de l'UE au départ de la Suisse doivent également communiquer ces données aux États membres de l'UE. En revanche, les autorités suisses n'ont pas accès aux données PNR, car il n'existe pas de système PNR national, est-il précisé. Il s'agit de combler ce déficit d'information, souligne le Conseil fédéral dans son communiqué du 12 février.

Exclusivement pour la lutte contre le terrorisme et la grande criminalité

Les données PNR ne peuvent être utilisées que pour prévenir ou détecter des attentats terroristes et des actes de grande criminalité ou pour engager des poursuites pénales. La protection des données et les droits de la personnalité des passagers aériens doivent être garantis, peut-on lire dans le communiqué de Berne. Les données personnelles dignes de protection, qui permettraient par exemple de tirer des conclusions sur l'appartenance ethnique ou les convictions religieuses, ne doivent pas être exploitées.

Les comparaisons de données positives sont toujours vérifiées manuellement. Seules les personnes fichées par la police et les personnes fortement soupçonnées d'être impliquées dans des activités criminelles sont contrôlées.

Le Conseil fédéral a chargé le Département fédéral de justice et police (DFJP) de mettre en consultation un projet de loi fédérale sur la collecte et l'utilisation de données PNR par la Suisse.

Source : Bund

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