Le transport du chlore doit être plus sûr

Les transports ferroviaires de chlore doivent être plus sûrs à l'avenir. Les mesures prévues par l'économie, les CFF et les autorités comprennent des trains roulant plus lentement, des itinéraires plus courts et l'utilisation du meilleur matériel roulant disponible.

En Suisse, le chlore est principalement transporté par rail dans des wagons-citernes. Les risques devraient être réduits à l'avenir.

Sous la direction de l'Office fédéral de l'environnement (OFEV), un groupe de travail s'est penché depuis 2015 sur les mesures possibles pour rendre les transports de chlore par rail encore plus sûrs. Il a analysé des options dans les domaines de la protection des objets, de la production sur place, des itinéraires d'approvisionnement, des prescriptions de transport et des wagons-citernes. Une attention particulière a été accordée à l'arc lémanique, car les gros consommateurs du Valais importent actuellement le chlore principalement de France (région de Lyon/Grenoble) et le transportent par rail le long du lac Léman. En raison du développement de la population et de l'urbanisation dans cette région, les risques y seraient trop élevés à l'avenir si des mesures de sécurité adéquates n'étaient pas prises.

Le groupe de travail a défini, avec la participation des cantons concernés (Genève, Vaud, Valais et Bâle-Ville), des objectifs et un ensemble de mesures correspondantes. Ces mesures sont présentées dans un Déclaration commune dans laquelle les signataires (scienceindustries, CFF, VAP Verband der verladenden Wirtschaft, l'Office fédéral des transports OFT et l'Office fédéral de l'environnement OFEV) s'engagent à la mettre en œuvre d'ici fin 2018. Cette deuxième déclaration commune stipule également qu'une réduction supplémentaire des risques sera ensuite examinée et mise en œuvre. Les signataires assurent un suivi et veillent à ce que les cantons continuent à être impliqués. scienceindustries (anciennement SGCI), les CFF et le DETEC ont signé la première déclaration commune en 2002.

Des directives strictes maintiennent les risques à un niveau bas

L'ordonnance sur les accidents majeurs constitue la base de ces travaux. Celle-ci exige une évaluation des risques sur la base de la probabilité et de l'ampleur des accidents majeurs possibles. L'estimation méthodique de ces grandeurs permet une évaluation objective du risque. Les incidents liés au transport de chlore se caractérisent certes par une très faible probabilité d'occurrence, mais aussi par une ampleur particulièrement élevée. C'est pourquoi les parties veulent réduire le risque d'un facteur 10 d'ici fin 2018. Ensuite, elles viseront une nouvelle réduction significative. La manière d'y parvenir de manière proportionnée, techniquement possible et économiquement supportable doit être présentée d'ici fin 2018 dans une "feuille de route" pour la période allant jusqu'en 2025.

Mesures immédiates déjà mises en œuvre sur le rail

A titre de mesure immédiate, les CFF ont créé dès le changement d'horaire 2015, pour les wagons-citernes de chlore, une liaison par train de marchandises qui circule à vitesse réduite à travers les agglomérations densément peuplées de Genève et de Lausanne. La probabilité d'incidents sur ces tronçons critiques est donc déjà nettement plus faible. Par ailleurs, les procédures d'exploitation ont été modifiées afin que le train de marchandises ne doive plus se rendre à la gare de marchandises de La Praille (GE) pour changer de locomotive. Ainsi, le double passage sur le tronçon Jonction-La Praille n'est plus nécessaire, ce qui réduit encore les risques. Les CFF se sont ainsi imposés des dispositions plus strictes que celles qui s'appliquent aux chemins de fer étrangers.

Distances de transport plus courtes grâce à une zone moins densément peuplée

L'industrie est en contact avec un producteur de chlore étranger afin d'importer du chlore pour les entreprises du Valais par une voie plus courte et moins peuplée. L'industrie veut en outre négocier le plus rapidement possible avec ses fournisseurs et ses transporteurs pour que toutes les importations ne soient plus acheminées que par les wagons-citernes les plus sûrs du moment. Du point de vue de la sécurité, ceux-ci dépassent les normes en vigueur pour le transport ferroviaire international. Les coûts de ces mesures augmenteront le prix du transport et seront supportés par les gros consommateurs.

De son côté, l'OFT examinera avec les CFF si, à l'avenir, les wagons-citernes de chlore ne peuvent être transportés en Suisse que par des trains spéciaux et à vitesse réduite. Si l'objectif convenu pour la réduction des risques n'est pas atteint avec les différentes mesures de sécurité, une limitation du transport des wagons-citernes de chlore sera envisagée. En outre, les voies ferrées seront contrôlées afin de détecter les obstacles qui pourraient blesser les parois des citernes des wagons-citernes en cas d'éventuel déraillement.

Un risque encore plus faible dans la deuxième étape

Pour la période allant jusqu'en 2025, une feuille de route commune est établie afin de parvenir à une nouvelle réduction des risques : ainsi, outre des sources d'approvisionnement alternatives, une toute nouvelle génération de wagons-citernes est en cours de discussion, qui permettrait de réduire encore les risques liés au transport.

La création de meilleures conditions pour la production de chlore sur place, dans une nouvelle installation à proximité des gros consommateurs, doit également être étudiée plus avant. Cela réduirait considérablement le risque de transport, mais ne l'éliminerait pas complètement en raison des phases de révision et des éventuels transports de transit. En raison des besoins relativement faibles en chlore en Suisse et des coûts de production comparativement élevés, les entreprises qui produiraient éventuellement sur place en Valais seraient désavantagées sur le plan de la concurrence internationale.

Selon le groupe de travail, les mesures prises sur les bâtiments ou dans l'aménagement du territoire, telles que le renoncement à construire des habitations à proximité des chemins de fer, ne sont pas efficaces pour réduire les risques. Enfin, dans la deuxième déclaration commune, les parties s'engagent à continuer à avancer ensemble sur cette voie, en y associant les cantons concernés.

Source : OFEV

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