Les forces de l'ordre veulent utiliser d'autres caractéristiques ADN
A l'avenir, les autorités de poursuite pénale devraient pouvoir extraire davantage d'informations d'une trace d'ADN. La modification de la loi correspondante est en consultation.

Si des traces biologiques telles que des cheveux, du sang, etc. sont retrouvées sur le lieu du crime, il est possible d'établir un profil ADN. Grâce au phénotypage, il est aujourd'hui possible de déterminer les caractéristiques visibles d'une personne à partir d'une trace d'ADN, comme l'écrit l'Office fédéral de la police (Fedpol). Ces nouvelles possibilités doivent être utilisées à l'avenir pour combler une lacune dans les techniques d'enquête. Aujourd'hui, seul le sexe peut être déterminé à partir d'une trace d'ADN en tant que caractéristique personnelle. Désormais, les autorités de poursuite pénale souhaitent également déterminer la couleur des yeux, des cheveux et de la peau, l'origine biogéographique ainsi que l'âge, car cela fournit de précieuses indications pour le travail d'enquête et de recherche. Selon Fedpol, cela permettrait, en combinaison avec des déclarations de témoins ou des analyses de données numériques, d'obtenir une image plus précise de la personne recherchée.
Les caractéristiques ne doivent pas figurer dans la banque de données ADN
Selon Fedpol, la méthode ne doit être utilisée que pour les crimes, c'est-à-dire les infractions punies d'une peine d'emprisonnement de trois ans ou plus (p. ex. viol, meurtre, vol qualifié, prise d'otage). La procédure n'est pas disponible pour les délits tels que les dommages matériels. Le résultat de l'analyse du phénotypage ne peut être utilisé que dans le cadre d'une enquête sur un cas concret et actuel. Il ne doit pas être enregistré dans la banque de données ADN, est-il expressément précisé. Le Conseil fédéral a récemment mis en consultation le projet d'adaptation de la loi sur les profils d'ADN. Le site loi révisée Selon l'information, la loi sur la protection des données définit quand il est possible d'analyser, à partir d'une trace d'ADN, non seulement le sexe, mais aussi d'autres caractéristiques extérieures d'une personne. En outre, la loi simplifie les délais d'effacement des profils d'ADN et réglemente explicitement la comparaison d'une trace avec un lien de parenté. La consultation dure jusqu'au 30 novembre 2019.