Directive sur les armes : un non aurait des conséquences sur la sécurité

Le 19 mai, la Suisse, en tant que membre des Etats Schengen et Dublin, votera sur la mise en œuvre de la directive européenne sur les armes dans notre pays. La Fédération Suisse des Fonctionnaires de Police recommande la liberté de vote. Un non de la Suisse aurait toutefois des conséquences pour la sécurité dans notre pays, avertit la fédération.

FSFP
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En 2013, l'Union européenne a décidé de durcir sa législation sur les armes. Comme la Suisse est membre de l'accord d'association à Schengen, elle doit reprendre ces durcissements (voir Document de vote). Elle a jusqu'au 31 mai 2019 pour le faire. Si elle ne le fait pas, cela déclenchera un processus qui conduira automatiquement à la fin des accords de Schengen et de Dublin. A moins que le comité mixte composé de représentants de la Suisse et de l'UE ne prenne à l'unanimité, dans un délai de 90 jours, la décision de poursuivre la coopération.

Conséquences pour la sécurité

En cas de refus du souverain et d'absence d'accord au sein du comité mixte, l'adhésion à Schengen et Dublin expirerait fin novembre 2019. "Le FSFP s'est toujours battue pour cet accord. S'il était supprimé, nous serions quasiment aveugles à partir de ce moment-là", souligne la présidente de la FSFP Johanna Bundi Ryser. En effet, en cas d'exclusion, la police et les gardes-frontières n'auraient plus accès aux systèmes d'information et de recherche de Schengen et de Dublin. Rien que le système de recherche Schengen SIS est consulté jusqu'à 350'000 fois par an en Suisse lors de contrôles à la frontière, dans les aéroports ou à l'intérieur du pays. L'année dernière, près de 19'000 recherches ont ainsi pu aboutir en Suisse et à l'étranger. "Nous considérons que ces outils sont indispensables pour nos membres", souligne la présidente de la FSFP, qui ajoute : "Le Comité directeur de la FSFP respecte la liberté d'expression de tous les policiers. Mais après une analyse approfondie, tous arriveront à la conclusion qu'une exclusion de ces accords aurait de graves conséquences pour la sécurité.

La votation a soulevé de grandes vagues en amont. La Fédération suisse des fonctionnaires de police (FSFP) écrit que les avis sont également très partagés parmi les policiers. C'est pourquoi le comité directeur de la FSFP a récemment décidé de donner la liberté de vote à ses membres.

Le Conseil fédéral et la majorité du Parlement recommandent de voter oui, car la révision partielle apporte des améliorations ponctuelles à la protection contre l'usage abusif d'armes.

 

 

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