Un exosquelette permet aux amputés de marcher sans effort
Un nouvel exosquelette mis au point par des chercheurs de l'Université de l'Utah permet aux personnes concernées de retrouver la force qui leur manque.
Des chercheurs dirigés par Tommaso Lenzi du Bionic Engineering Lab de l'université de l'Utah ont mis au point un nouvel exosquelette expérimental pour les amputés. Il est fixé à la taille et au moignon de jambe et est équipé de moteurs alimentés par une batterie. Un microprocesseur coordonne les mouvements, de sorte que la personne handicapée n'a aucune peine à marcher comme une personne valide.
Une demi-douzaine teste
Une prothèse de jambe standard pour amputés ne peut pas assumer entièrement les fonctions biomécaniques d'une jambe humaine. C'est pourquoi la marche est très fatigante pour les amputés, car ils doivent forcer les muscles restants pour avancer. L'exosquelette de Lenzi compense entièrement le manque de force. Une demi-douzaine de personnes handicapées testent actuellement l'appareil.
L'appareil est doté d'un actionneur électromécanique léger et efficace. Une sangle autour de la taille contient des systèmes électroniques personnalisés, des microcontrôleurs et des capteurs qui exécutent des algorithmes de contrôle avancés.
"L'intelligence artificielle de l'exosquelette peut comprendre comment une personne se déplace et l'aide à le faire", explique le doctorant de Lenzi, Dante A. Archangeli.
2,5 kilogrammes de poids
Contrairement aux autres exosquelettes, qui sont relativement lourds et consomment donc beaucoup d'énergie, le modèle de Lenzi est très léger (environ 2,5 kilos). Il s'est limité à fournir juste la force dont la personne handicapée a réellement besoin. Il le compare à un vélo électrique dont le moteur aide le cycliste à pédaler, mais ne fait pas tout le travail.
Une amputation au-dessus du genou réduit la mobilité et la qualité de vie de millions de personnes, car une grande partie des muscles de la jambe est retirée pendant l'opération. "Il en résulte que la marche devient difficile, même si la personne concernée peut encore bouger les hanches", explique Lenzi. C'est surtout la force qui fait défaut, ajoute-t-il.