Un gant avertit de la présence de substances toxiques
Un gant nouvellement développé s'illumine lorsqu'il entre en contact avec des substances toxiques ou des agents pathogènes. Cela pourrait améliorer la sécurité au travail du personnel médical à l'avenir.
Les médecins et les techniciens de laboratoire sont informés de l'évolution de la situation grâce à un système de gestion de la qualité mis en place au sein du laboratoire. Institut de technologie du Massachusetts (MIT) Les utilisateurs de ce gant seront désormais avertis à temps s'ils rencontrent des substances toxiques ou des agents pathogènes. En effet, le bout des doigts s'illumine alors violemment. Les gants ressemblent aux fins gants en latex que les ménagères enfilent lorsqu'elles nettoient les fenêtres ou autres.
"Matériel vivant"
Selon les chercheurs, cette fabrication spéciale est composée d'un "matériau vivant", un hydrogel élastique dans lequel ils ont enfermé des micro-organismes génétiquement modifiés. Ceux-ci ont deux capacités : Lorsqu'ils détectent des substances nocives, ils commencent à devenir phosphorescents. Les chercheurs du MIT ont fabriqué plusieurs types de gants. Une version est en latex. Seul le bout des doigts est recouvert de matière vivante. Des bandages qui détectent les modifications de la peau sont également réalisables.
L'hydrogel peut être équipé de bactéries manipulées qui réagissent à différents polluants et agents pathogènes, explique Timothy Lu, maître de conférences en biologie, informatique et ingénierie au MIT. Il s'agit en quelque sorte d'un système d'alerte précoce. Jusqu'à présent, des micro-organismes manipulés de la sorte, comme la bactérie Escherichia coli, n'ont été cultivés qu'en laboratoire, dans des boîtes de Pétri.
Peau hydrogel humide
La tâche des chercheurs du MIT consistait à faire en sorte que les bactéries trouvent de l'humidité et des nutriments dans la peau en hydrogel. Certaines ont également besoin d'oxygène. En même temps, les experts devaient éviter que les micro-organismes ne s'échappent. Certains chercheurs utilisent des micro-organismes lyophilisés qu'ils fixent dans des bandes de papier. Mais leur sensibilité aux substances nocives est bien moindre que celle des cellules vivantes.
La solution est un hydrogel composé à 95 pour cent d'eau, mais qui est néanmoins flexible et résistant à la déchirure comme un gant en latex. Une équipe de praticiens a finalement entrepris d'y fixer les micro-organismes manipulés. Elle a ouvert dans le matériau des canaux très fins dans lesquels les cellules se sont diffusées. Pour finir, ils ont atterri dans une solution nutritive absorbée par l'hydrogel.
Tout d'abord, les scientifiques du MIT ont fabriqué un film avec quatre canaux dans lesquels ils ont placé des micro-organismes qui s'illuminaient en vert au contact d'un produit chimique spécifique. Enfin, ils ont transféré le film rempli de bactéries sur un gant. Ils ont dopé chaque bout de doigt avec un type de bactérie différent, créant ainsi un capteur pour différents polluants et agents pathogènes.
Source : communiqué de presse