Campagne "Suisse en couleur" - contre les discours de haine sur Internet

"C'est aussi grâce à cette commission que le racisme est aujourd'hui perçu comme un problème social", a déclaré le conseiller fédéral Alain Berset, chef du Département fédéral de l'intérieur (DFI), à l'occasion du 20e anniversaire de la norme pénale contre le racisme. L'engagement contre la discrimination raciale est une tâche permanente de tous, a-t-il ajouté.

Martine Brunschwig Graf, présidente de la Commission fédérale contre le racisme (CFR), a déclaré : "Le racisme n'a pas forcément augmenté. Mais il a trouvé une nouvelle plateforme via les médias sociaux. L'anonymat sur la toile est l'un des critères les plus importants pour la diffusion de propos racistes".

La norme pénale contre le racisme vise les actes et les propos dégradants et discriminatoires dans l'espace public. Mais elle protège aussi la dignité humaine sur la toile, qui ne doit pas être bafouée sous couvert de liberté d'expression ; l'incitation à la haine et à la discrimination raciales est également interdite sur Facebook, Twitter, les blogs et autres plateformes.

La campagne "Suisse en couleur" s'adresse en premier lieu aux jeunes, mais aussi à tous les utilisateurs des nouvelles technologies qui contribuent à un discours et à des usages qui ne veulent pas laisser de place à la discrimination raciale sur Internet et dans les médias sociaux, écrit le DFI. La campagne sera menée en collaboration avec des partenaires des secteurs public et privé, notamment de l'éducation, de l'économie, de la culture et des organisations à but non lucratif, a-t-il ajouté.

A l'occasion de cette campagne de six mois, une plateforme virtuelle a été lancée.