Plus de travail à domicile entraîne la cybercriminalité

Le GFS-Zurich a interrogé 503 dirigeants de petites entreprises sur les effets de la crise Corona sur la numérisation et la cybersécurité. Il en ressort que de nombreuses opportunités sont saisies, mais que les cyber-risques sont sous-estimés.

Cybersécurité
Pixabay

En ce qui concerne le home office, le nombre a augmenté de 60% depuis le lockdown par rapport au début de l'année. Malgré la flexibilité des PME, les risques du home office et de la numérisation sont toutefois sous-estimés par beaucoup. Bien qu'un quart des PME suisses aient déjà été victimes d'une cyberattaque lourde de conséquences, deux bons tiers d'entre elles n'organiseraient pas de formations régulières de leurs collaborateurs sur le thème de la cybersécurité et n'auraient pas non plus de concept de sécurité. C'est à cette conclusion que parvient une étude de l'institut d'études de marché GFS-Zurich.

D'août à octobre 2020, GFS-Zurich a interrogé à cet effet 503 CEO de petites entreprises (4 à 49 collaborateurs) de Suisse alémanique, romande et italienne sur les effets de la pandémie de Corona sur la numérisation.

Les principaux résultats :

  • Pour un tiers des PME, le home office n'était pas une option pendant le lockdown en raison du travail lié au lieu, les deux tiers restants ont pu transférer des postes de travail dans le home office sans problèmes notables grâce à l'infrastructure moderne. Le nombre de collaborateurs travaillant à domicile aurait presque quadruplé pendant le lockdown, passant de 10 pour cent à 38 pour cent en moyenne.
  • Avec le lockdown, ce sont surtout les outils de conférence en ligne qui ont pris de l'importance : La part des réunions virtuelles serait passée de 9 % à 20 % et aurait donc plus que doublé. Les canaux de communication privés tels que WhatsApp ou d'autres services de messagerie ont également connu un regain d'intérêt.
  • Un quart des PME suisses a déjà été victime d'un grave Cyber-attaqueSur les quelque 38 250 PME attaquées dans toute la Suisse, environ un tiers (12 930 PME) ont subi des dommages financiers et une attaque sur dix a porté atteinte à leur réputation.
  • Les mesures préventives sont toutefois trop rares : Malgré les cyberattaques fréquentes, il n'y a pas eu de seulement une PME sur deux un Plan d'urgence pour assurer la continuité de l'activité et environ deux tiers n'organisent pas de formations régulières pour les collaborateurs et n'auraient pas non plus mis en place un concept de sécurité dans l'entreprise.

Mais l'homme est toujours considéré comme un facteur de risque, car les cyber-risques sont souvent sous-estimés : A peine la moitié (47 %) des PDG ont déclaré être bien informés sur les sujets liés à la sécurité. Le manque de conscience du risque d'être soi-même victime d'une cyberattaque est encore plus frappant : Seuls 11 % d'entre eux estiment que le risque d'être mis hors d'état de nuire pendant une journée suite à une cyberattaque est important, comme le conclut l'étude.

Lire l'intégralité du rapport final du CCR-Zurich. 

L'enquête a été réalisée sur mandat de Digitalswitzerland, de La Mobilière, du Centre national de cybersécurité (NCSC), de la Haute école d'économie de la Haute école spécialisée du Nord-Ouest de la Suisse (FHNW) et de l'Académie suisse des sciences techniques (SATW).

Source : Mobilière Suisse

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