Les robots sociaux ne tiennent pas leurs promesses
La question de savoir si les robots peuvent servir de compagnons sociaux dans la vieillesse ou déjà dans la vie quotidienne reste une utopie d'avenir. Du moins, les appareils commercialisés jusqu'à présent avec cette ambition sont décevants, comme le montre une étude de l'Université technique de Vienne.
Les robots commercialisés comme les compagnons sociaux du futur ne répondent généralement pas aux attentes placées en eux. C'est la conclusion d'Astrid Weiss, de l'unité de recherche sur l'interaction homme-ordinateur de l'Université de Zurich. Université technique de Vienne (TU Wien) dans leur enquête actuelle.
L'usage prévu manque
"Ce n'est pas dû à une réticence particulière à s'intéresser au robot. Ce phénomène n'a rien à voir avec une hostilité à l'égard de la technologie. Mais il manque tout simplement une utilisation concrète au quotidien", explique Weiss. Au début, un tel appareil semble certes intéressant, mais après quelques semaines déjà, le robot n'est plus guère utilisé.
Pendant sept mois, Weiss et son équipe ont étudié huit ménages différents qui ont reçu un robot social. Les foyers étaient issus de milieux sociaux différents, mais étaient fondamentalement attirés par la technologie. L'objectif était de déterminer comment l'interaction entre les personnes et les robots évolue au fil du temps.
Divertissant, mais inutile
Les résultats ont été clairs - et décevants pour les fabricants de robots : au début, les robots avaient une certaine valeur de divertissement, on les essayait et on les montrait, mais après quelques semaines seulement, cet enthousiasme s'estompait et la plupart des robots n'étaient plus utilisés. Même pendant le lockdown du Covid-19, l'utilisation n'a pas augmenté.