Confiance élevée dans les organes de sécurité
L'électorat suisse porte un jugement pessimiste sur la situation politique mondiale. Le sentiment de sécurité a baissé de manière significative et la population est plus pessimiste que l'année précédente quant à l'avenir de la Suisse. La confiance dans les autorités et les institutions, en particulier dans les organes générant de la sécurité tels que la police, les tribunaux et l'armée, a augmenté et est supérieure à la moyenne, comme l'écrit le DDPS.
Selon l'étude publiée par l'Académie militaire de l'EPF de Zurich et le Center for Security Studies (CSS), les Suisses estiment que la sécurité est un facteur de risque important. Étude (*) est significativement plus "pessimiste" sur la situation politique mondiale au cours des cinq prochaines années qu'en 2015 (74%, +20%). La part de ceux qui jugent la situation politique mondiale de manière optimiste a significativement diminué (25%, -20%). Actuellement, la situation politique mondiale n'a jamais été jugée avec autant de pessimisme.
Moins sûr
86% (-5%) des Suisses déclarent se sentir en sécurité et 75% (-4%) sont confiants dans l'avenir proche de la Suisse. Tant le sentiment général de sécurité que l'évaluation de l'avenir proche de la Suisse ont baissé de manière significative par rapport à l'année précédente.
Les autorités jouissent de la confiance
Cette année, la confiance dans les institutions et les autorités est supérieure à la moyenne à long terme (2016 : 6,6 sur une échelle de 10, moyenne à long terme : 6,3). La confiance dans la police (7.9, +0.2) est toujours la plus élevée, suivie par celle dans les tribunaux (7.3, +0.1). Le Conseil fédéral arrive en troisième position avec 7,0 (±0,0). Les positions intermédiaires sont occupées par l'économie suisse (6,8, ±0,0), l'armée (6,7, +0,2) et le Parlement fédéral (6,5, +0,1). La confiance la plus faible est toujours accordée aux partis politiques (5,3, ±0,0) et aux médias (5,1, -0,2). Par rapport à 2015, la confiance dans la police, les tribunaux et l'armée a augmenté de manière significative, celle dans les médias a diminué.
Soucieux de la sécurité
La collecte de données sur les personnes suspectes (87% ; par rapport à 2012 +7%), l'engagement de l'armée pour garantir l'ordre et la tranquillité lorsque la police est débordée (87% ; par rapport à 2013 +10%) ainsi que l'augmentation des effectifs de la police (82% ; par rapport à 2003 +24%) sont fortement plébiscités par les citoyens en 2016. En outre, 87% des Suisses estiment qu'il est "important pour notre sécurité que nous luttions plus que jamais contre le terrorisme". L'opinion selon laquelle "il est important pour notre sécurité que nous luttions contre le terrorisme par tous les moyens, même si notre liberté personnelle doit être restreinte pour cela" est majoritairement approuvée et atteint actuellement la même valeur qu'en 2013 (66%). Il apparaît également que l'électorat suisse donne un peu plus la priorité à la sécurité par rapport à la liberté que ce n'était le cas dans les enquêtes précédentes.
Neutre et moins enclin à s'ouvrir
Le maintien de la neutralité est très fortement soutenu en 2016. 95% (±0%) soutiennent ce principe. En 2016, la population suisse manifeste une moindre volonté d'ouverture. Les opinions favorables à une adhésion à l'OTAN (22%, -3%) et à l'UE (16%, -5%) ont diminué et se situent toujours clairement dans la zone minoritaire. Le soutien à une coopération économique avec l'UE reste très important (81%, ±0%).
Amical avec l'armée
En 2016, l'opinion positive sur l'armée se poursuit. Les Suissesses et les Suisses sont nettement plus nombreux que l'année précédente à affirmer la nécessité de l'armée (84%, +4%). Pour 46% (+4%) des Suisses, l'armée joue un rôle central dans la vie de la Suisse. Une majorité de 57% (-1%) de toutes les personnes interrogées soutient l'armée de milice en 2016. La performance de l'armée est globalement jugée bonne (6,5, sur une échelle de 1 à 10). La majorité de la population est d'avis que le niveau actuel des dépenses de défense est juste (48%, +1%), voire trop bas (14%, -2%).
(*) La collecte de données représentatives pour l'étude "Sécurité 2016" a été effectuée par téléphone entre le 4 janvier et le 23 janvier auprès de 1211 électeurs et électrices dans toutes les régions linguistiques de Suisse. L'enquête a été menée par l'institut de recherche Link. L'erreur d'échantillonnage est de ±2,9%.
Source : Communiqué de presse du DDPS