Chaussures de sécurité avec nouveau marquage
Une protection appropriée des pieds au travail ne prévient pas seulement les blessures aux pieds. Elle réduit également le risque de glissades et de trébuchements. Les exigences de qualité pour les chaussures de sécurité au travail sont standardisées. Une révision de la norme déterminante entraîne des modifications dans le marquage de certaines propriétés de protection.
Que ce soit sur un chantier ou dans une usine, dans un entrepôt ou dans un atelier, la protection des pieds par des chaussures de sécurité est indispensable à de nombreux postes de travail. Cette protection des pieds fait partie de l'équipement de protection individuelle (EPI), ce qui signifie que l'employeur doit mettre à disposition des chaussures adaptées et veiller à ce qu'elles soient immédiatement remplacées en cas de défaut ou d'usure. Dans de nombreux secteurs et entreprises, le port de chaussures de sécurité est depuis longtemps une évidence. Le fait que les chaussures de sécurité actuelles n'aient plus grand-chose à voir avec les chaussures encombrantes d'autrefois y a contribué. Le marché offre aujourd'hui une large gamme de produits avec des modèles attrayants pour de nombreuses utilisations différentes.
Nouvelles lettres d'abréviation pour les propriétés de protection spécifiques
Mais avec la diversité des modèles, l'embarras du choix augmente. En effet, même la meilleure chaussure de sécurité ne peut offrir une protection optimale que si elle convient non seulement à son utilisateur, mais aussi aux risques et aux dangers de l'environnement de travail. Les personnes qui utilisent des protections pour les pieds ou qui en achètent pour leurs collègues devraient donc savoir "lire" l'étiquetage des types de chaussures.
La norme EN ISO 20345 est déterminante pour les nombreuses exigences auxquelles doivent répondre les chaussures de sécurité. Cette norme de qualité a été republiée après une révision en juin 2022. Certaines des modifications ont également un impact sur les prescriptions en matière d'étiquetage. En effet, les propriétés de protection d'une chaussure de sécurité sont codées par des lettres et, pour les modèles de chaussures les plus récents, de nouveaux symboles abrégés viennent s'ajouter. Comme par le passé, on distingue les exigences de base auxquelles chaque chaussure de sécurité doit répondre des exigences supplémentaires optionnelles en fonction de l'utilisation.
Les nouveautés suivantes sont pertinentes pour l'étiquetage des chaussures de sécurité :
- L'ancienne "résistance à la perforation" est remplacée par la "résistance à la perforation" avec les trois catégories P, PL et PS.
- Les exigences supplémentaires pour les sur-capuchons (SC) et pour le maintien sur les échelles (LG) sont nouvelles.
- La résistance à l'huile et à l'essence est indiquée par l'abréviation FO.
- Pour la protection contre l'humidité, l'exigence supplémentaire actuelle WRU est rebaptisée WPA.
Le site Tableau fournit un aperçu des anciennes et des nouvelles abréviations, classées par catégorie de protection. Si l'on connaît les termes anglais sous-jacents, les abréviations sont plus faciles à retenir.
Les propriétés antidérapantes deviennent une exigence de base
La situation est un peu plus compliquée en ce qui concerne les propriétés antidérapantes. Jusqu'à présent, celle-ci était déterminée par différentes méthodes et indiquée par les abréviations SRA, SRB ou SRC. Ces trois catégories sont désormais supprimées. À la place, une propriété antidérapante de base - déterminée à l'aide d'une solution savonneuse sur les carreaux de sol - devient l'exigence de base. Une autre propriété antidérapante - déterminée sur des carreaux en céramique avec de la glycérine - peut être indiquée comme exigence supplémentaire avec SR.
Si l'abréviation ESD (electrostatic discharge) ne figure pas dans le tableau, nous attirons votre attention sur le fait que ce n'est pas la norme EN 20345 qui s'applique, mais la norme sur l'électrostatique (CEI 61340). Si une chaussure porte l'abréviation ESD, cela signifie qu'elle évacue les charges électrostatiques par la semelle. Cela permet d'éviter que les composants électroniques sensibles soient endommagés par de petites décharges, comme celles qui se produisent lorsque l'on traîne sur la moquette.
Nouvelles classes de protection pour l'étanchéité
Outre les exigences de base modifiées pour l'embout de protection, la révision de la norme a également défini les deux nouvelles classes de protection S6 et S7. Elles s'appliquent lorsque l'ensemble de la chaussure est imperméable, par exemple grâce à une membrane. Les classes S6 et S7 sont ainsi comparables aux anciens marquages "S2 WR" et "S3 WR".
Les exigences relatives à l'adaptation orthopédique des chaussures de sécurité ont également été modifiées. Cela devrait plutôt concerner les cordonniers orthopédistes qui adaptent une chaussure de sécurité lorsque cela s'avère nécessaire en raison d'une maladie du pied ou d'une malformation. Les personnes concernées seraient bien avisées de clarifier au préalable qui prend en charge ces coûts supplémentaires ; il peut s'agir de l'assurance-accidents, de l'assurance-invalidité ou de la caisse maladie.
Les risques sur place sont déterminants
Face à toutes les propriétés de protection complexes, certains apprécieraient une liste indiquant à quel poste de travail et pour quelles activités tel type de chaussure doit être porté et avec quelles abréviations. Il n'existe pas d'aperçu juridiquement sûr. Ce qui est déterminant, c'est toujours la situation de travail concrète sur place, c'est-à-dire les risques existants, la nature du sol, etc. Une liste de la DGUV (voir conseil pratique) peut être utile.
Cet article est d'abord paru dans le numéro 2/24 de SAVE.