Les brouilleurs sont interdits

Depuis le début de l'année, l'importation et la possession de brouilleurs d'ondes sont interdites. Les prescriptions relatives à ces appareils ont été renforcées, car ils nuisent à la sécurité et favorisent les actes criminels.

Brouilleur
Fotolia, WoGi

Celui qui utilise un brouilleur empêche le trafic de téléphonie mobile. Cela permet de bloquer les appels d'urgence en cas d'accident ou l'alerte des organisations à gyrophare, comme l'explique l'Office fédéral de la communication (Bakom). Mais cela pourrait également poser de sérieux problèmes dans l'aviation civile, qui utilise de plus en plus le système mondial de navigation par satellite (GNSS) pour améliorer les performances de navigation et les activités de surveillance du contrôle aérien.

Des amendes salées menacent

Les brouilleurs sont également connus sous le nom de "blockers" ou de "jammers". Celui qui les manipule doit s'attendre à de lourdes amendes. Selon la loi sur les télécommunications, l'utilisation de brouilleurs équivaut à une perturbation intentionnelle du spectre des fréquences radio, ce qui peut être sanctionné par une amende pouvant aller jusqu'à 100 000 francs.

Certains brouilleurs permettent de perturber non seulement les bandes de téléphonie mobile (GSM, UMTS, LTE, etc.), mais aussi les systèmes de localisation (GPS, Glonass, Galileo, etc.), les réseaux de transmission de données (WLAN, etc.) ou les systèmes d'alarme sans fil. Alors qu'auparavant, les appareils étaient uniquement utilisés pour empêcher les conversations par téléphone portable dans les trains, les restaurants ou les cinémas, ils sont aujourd'hui, selon l'OFCOM, également utilisés pour des actes criminels : les voitures ou les camions coûteux transportant des marchandises de valeur peuvent être plus facilement dérobés si le système de localisation est mis hors service. Mais les cambriolages d'habitations sont également grandement facilités lorsque le système d'alarme est "neutralisé".

Brouilleur pour les autorités

La situation est différente dans les prisons. Les détenus peuvent utiliser des téléphones portables pour organiser des actes criminels ou planifier une évasion. Un autre exemple est le désamorçage d'objets explosifs qui peuvent être déclenchés par radio. La loi sur les télécommunications prévoit expressément la possibilité pour les établissements pénitentiaires et les autorités policières d'utiliser des installations de brouillage afin d'empêcher les communications mobiles dans leur périmètre. L'exploitation d'une telle installation est toutefois soumise à autorisation, souligne l'OFCOM. (pd/rs)

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