Bureau à domicile : malédiction ou bénédiction
Même après la pandémie, les employés sont plus nombreux à travailler à domicile en Suisse. Selon les ressources et les contraintes, le travail à domicile peut être un avantage, mais aussi un inconvénient, comme le montre une étude à long terme commandée par Promotion Santé Suisse.
Juste avant l'apparition de la pandémie Covid-19, la fondation Promotion Santé Suisse a commandé une étude sur les effets du travail à domicile sur le bien-être et la productivité. L'étude à long terme, menée en collaboration avec l'Université de Berne et la ZHAW a été effectuéeL'étude de l'OCDE sur le travail à domicile, publiée en septembre 2009, montre que la pandémie Covid 19 a entraîné une augmentation significative du travail à domicile.
Renforcer les ressources des collaborateurs devient de plus en plus important
Selon l'étude, les personnes interrogées travaillaient en moyenne 0,54 jour par semaine en home office ; en 2021, ce chiffre était de 1,47 jour et en 2022, il est toujours de 1,36 jour. Ce nouveau mode de travail peut toutefois être une malédiction ou une bénédiction pour certaines personnes. D'une manière générale, l'enquête menée auprès des 926 personnes montre qu'un changement soudain de 0 à 100 % peut être un facteur de stress supplémentaire pour les personnes soumises à de nombreuses contraintes.
En revanche, chez les personnes disposant de nombreuses ressources, la méthode de travail renforce la productivité. Dans un communiqué, la fondation souligne qu'il est donc de plus en plus important de renforcer les ressources des collaborateurs. Un meilleur rapport entre les charges et les ressources a un effet positif sur la santé des travailleurs. De petites améliorations peuvent déjà avoir un effet positif sur la santé.
Il est également intéressant de constater que les personnes travaillant dans un bureau à domicile économisent, selon l'étude, environ 3,5 heures de trajet par semaine. Le travail à domicile permet certes de travailler plus tranquillement, mais en même temps, de nombreux travailleurs ont vécu un isolement accru pendant la période de pandémie en 2021. Cela concerne plus de 46 pour cent de tous les employés et 52 pour cent des personnes qui travaillaient à domicile. En 2022, ces chiffres ont de nouveau diminué suite à l'assouplissement des mesures. Dans l'ensemble, les personnes interrogées se sentaient moins isolées socialement en 2022 qu'en 2021, selon l'étude.
Source : Promotion Santé Suisse/rédaction