Tante Ju peut à nouveau prendre l'air, mais...

Ju-Air veut reprendre les vols avec ses deux avions de collection vendredi (17.8.). Après le récent crash d'un Ju-52, aucun indice d'un problème technique général n'a été relevé jusqu'à présent, selon l'OFAC. Avant que les Ju-52 puissent à nouveau prendre l'air, les exploitants doivent toutefois avoir mis en œuvre des mesures préventives.

Ju-52
L'avion de collection Junkers Ju-52. Photo : Roger Strässle

 

Ceux qui ont déjà utilisé la "Tante Ju"Celui qui a pris l'avion le 4 août 2018 a dû avoir un mauvais pressentiment en entendant les informations : pour des raisons encore inexplicables aujourd'hui, mais qui font l'objet de diverses spéculations, le Junkers Ju-52 de collection s'est écrasé au Piz Segnas ce jour de canicule. Vingt personnes ont trouvé la mort dans cet accident.

L'Office fédéral de l'aviation civile (OFAC) a conclu un accord avec l'opérateur Ju-Air et le Service d'enquête de sécurité suisse (Sust) a analysé la situation. Pour le moment, l'OFAC estime qu'il n'y a pas d'indices d'un problème technique général sur les avions de collection des années 1930 qui justifierait l'immobilisation des deux Ju-52 suisses. L'enquête Sust pourrait durer encore plusieurs semaines, voire plusieurs mois, jusqu'à l'obtention d'un premier résultat intermédiaire. Si un indice d'un problème technique devait apparaître durant cette période, la situation serait réévaluée et une interdiction de vol serait éventuellement prononcée, souligne l'office fédéral, qui prescrit toutefois des mesures préventives à l'exploitant.

Mettre en œuvre trois points

En attendant d'autres conclusions de l'enquête sur l'accident, Ju-Air doit mettre en œuvre des mesures préventives :

Premièrement, l'OFAC exige que les vols respectent provisoirement une altitude minimale supérieure à l'altitude minimale prescrite par la loi.

Deuxièmement, les avions de Ju-Air doivent dès à présent être équipés d'un enregistreur de données GPS qui enregistre chaque vol et permet une évaluation a posteriori de l'itinéraire de vol.

Troisièmement, les passagers doivent en outre rester attachés pendant le vol et ne plus pouvoir circuler librement dans l'avion. Cela vaut également pour les visites dans le cockpit pendant le vol.

Ju-Air a déjà assuré à l'OFAC qu'elle mettrait en œuvre ces conditions avant le début de l'exploitation aérienne, comme l'a annoncé l'OFAC le 16 août. Si d'autres mesures devaient se dégager de l'enquête de sécurité en cours, l'office se réserve toutefois le droit d'ordonner des mesures d'urgence supplémentaires.

Que dit le chef de Ju-Air ?

Des facteurs économiques n'auraient pas joué de rôle dans la décision de reprendre les vols avec les deux oldtimers. C'est ce qu'a déclaré le directeur de Ju-Air, Kurt Waldmeier, vendredi matin 17 août, lors d'une conférence de presse à Dübendorf. Il a également communiqué des chiffres : Selon ces chiffres, 80 pour cent des passagers restent fidèles à Ju-Air malgré l'accident et maintiennent leurs vols déjà réservés. 10 pour cent ont reporté leurs billets à une date ultérieure et 10 autres pour cent les ont annulés, a précisé Waldmeier. (rs)

Les nouveaux pilotes de Ju-52 doivent rester attachés pendant le vol. Par conséquent, les visites dans le cockpit ne sont possibles qu'avant et après le vol. (Photos d'archives : R. Strässle)

 

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