Plus de recherches d'urgence, moins de mesures de surveillance

En 2017, les autorités policières ont ordonné davantage de recherches d'urgence auprès du Service de surveillance de la correspondance par poste et télécommunication (SSCPT) que l'année précédente. Le nombre de mesures de surveillance a légèrement diminué.

© depositphotos, ChiccoDodiFC

En ce qui concerne les recherches d'urgence, on constate une augmentation d'environ 20 pour cent en 2017. Leur nombre s'élève à 618 (année précédente : 514). Ces mesures de surveillance des télécommunications contribuent à retrouver et à sauver des personnes disparues.

Ordres de surveillance du SRC

Depuis l'entrée en vigueur de la loi fédérale sur le renseignement (LRens) le 1er septembre 2017, le Service de renseignement de la Confédération (SRC) fait également partie des clients du service ÜPF. Au cours des quatre premiers mois, le SRC a adressé 108 demandes de renseignements et ordonné 89 surveillances, dont 10 en temps réel et 79 rétroactives. Une mesure d'acquisition soumise à autorisation selon les art. 26 ss. La surveillance d'un même numéro de téléphone mobile auprès de différents fournisseurs de services de télécommunication peut donner lieu à plusieurs ordres de surveillance.

Moins de surveillance en temps réel

Tant le nombre de mesures de surveillance en temps réel (écoute des conversations téléphoniques ou lecture des courriels) que le nombre de mesures de surveillance rétroactives (preuves de connexion indiquant qui a téléphoné à qui, quand et pendant combien de temps) ont diminué par rapport à l'année précédente. En 2017, 2512 surveillances en temps réel ont été ordonnées (année précédente : 2795) et 5438 surveillances rétroactives (année précédente : 5756). Il convient de noter qu'une personne fait souvent l'objet de plusieurs mesures de surveillance, par exemple parce qu'elle utilise plusieurs téléphones.

Le nombre total de mesures de surveillance a donc diminué d'environ 7 pour cent, soit 7950 (année précédente : 8551). Les mesures sont ordonnées par les ministères publics pour élucider des délits graves (délits violents, délits sexuels, délits contre la vie et l'intégrité corporelle) et approuvées par le tribunal des mesures de contrainte compétent. Le Tribunal administratif fédéral est compétent pour les mesures ordonnées par le SRC.

Trafic de drogue, délits contre le patrimoine et délits violents

L'année dernière, le service ÜPF a traité 7'950 mesures de surveillance. La plupart de ces mesures, soit 36%, concernaient des infractions graves à la loi sur les stupéfiants. Viennent ensuite les ordonnances pour des infractions graves contre le patrimoine, avec 32 pour cent, et pour des actes punissables contre la vie et l'intégrité corporelle (6%). Le crime organisé a fait l'objet de 3,6 % de toutes les surveillances. Le reste concernait d'autres types d'infractions, comme par exemple les crimes et délits contre la liberté et les actes punissables contre l'intégrité sexuelle.

En ce qui concerne le nombre total d'infractions selon le Statistique policière de la criminalité (557 129 infractions au total), les surveillances pour des délits tels que le "blanchiment d'argent", l'"incendie intentionnel" ou le "viol" sont nettement plus représentées dans les statistiques du service ÜPF que, par exemple, pour le "trafic de stupéfiants" ou le "vol". Dans l'ensemble, cette approche montre que la surveillance de la correspondance par poste et télécommunication est rarement utilisée, et ce pour environ 1,5 % de tous les délits enregistrés.

Renseignements moins détaillés et consultation de l'annuaire téléphonique

Les autorités de poursuite pénale ont également demandé moins de renseignements en 2017. Les renseignements technico-administratifs (indications détaillées sur les raccordements de télécommunication, identifications des abonnés) ont enregistré un recul d'environ 11 %, passant à 3 501 (année précédente : 3 922). De même, les renseignements simples (consultation de l'annuaire téléphonique, consultation des adresses IP) ont été moins souvent demandés. Leur nombre a diminué d'environ 15% pour atteindre 172'186 (année précédente : 202'052).

Plus de taxes et moins d'indemnités

Malgré une diminution des mandats, les autorités de poursuite pénale et - depuis le 1er septembre 2017 - le SRC ont globalement payé plus d'émoluments durant l'année sous revue que l'année précédente. La raison en est que la modification de l'ordonnance sur les émoluments, qui a augmenté les émoluments de 5 %, est entrée en vigueur le 1er janvier 2017. Ainsi, en 2017, les émoluments se sont élevés à 12,98 millions de francs, soit environ 2 % de plus que l'année précédente. Les indemnités versées aux fournisseurs de services postaux et de télécommunication se sont élevées à environ 8,9 millions de francs. La différence d'environ 4 millions de francs est utilisée pour le financement du service ÜPF, dont la contribution de couverture n'est actuellement que d'environ 45 pour cent.

Les informations publiées sur le site web du service ÜPF (www.li.admin.ch) publie une statistique dynamique qui détaille toutes les mesures de surveillance et les demandes de renseignements ordonnées par les autorités de poursuite pénale ainsi que par le SRC en 2017.

Communiqué de presse
Service de surveillance de la correspondance par poste et télécommunication

 

 

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